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Libération
TRIBUNE

Le RSA et la politique d’insertion

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publié le 29 septembre 2008 à 8h25

le Revenu de Solidarité active (RSA) est un projet à bien des égards positif. Il entend élargir la lutte contre la pauvreté au-delà des personnes bénéficiant aujourd’hui du Revenu minimum d’insertion (RMI), en soutenant aussi celles et ceux dont l’emploi n’assure pas une situation acceptable. Il vise à ce que chaque heure travaillée se traduise par un accroissement du revenu disponible. Il pose le principe d’un accompagnement pour que les bénéficiaires progressent vers un emploi de qualité. Un projet positif dont l’ambition initiale a dû être réduite pour des raisons budgétaires et dont les modalités de fonctionnement restent imprécises. L’extrême méfiance d’une partie de la majorité à l’égard d’une politique sociale volontariste et son aversion pour l’imposition des revenus du capital (qui dans l’état actuel du projet, grâce au bouclier fiscal, ne frappe pas les plus riches) risque de focaliser la discussion sur le financement du RSA (au demeurant dérisoire au regard de la crise bancaire) et d’esquiver les problèmes qui restent posés.

Le premier est le champ du RSA. Il laisse de côté les jeunes de moins de 25 ans qui n’ont pas droit au RMI et dont une grande part reste en dehors des dispositifs de solidarité. Plus généralement, il existe un nombre considérable de personnes hors de tout minimum social alloué qui ne sont pas en mesure de trouver un emploi tant soit peu rémunéré et qui de ce fait n’auront pas accès au RSA. On peut également évoquer les créateurs de très petites