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TRIBUNE

Sortons de la soumission aux énergies fossiles et nucléaires

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Débat. Transition énergétique, ça urge ?
publié le 22 novembre 2011 à 0h00

Le réchauffement climatique et la raréfaction des énergies fossiles sont des faits qui ne sont contestés aujourd’hui que par une poignée d’irréductibles.

Vingt-cinq ans après Tchernobyl, les secousses du tremblement de terre et le tsunami qui ont frappé le Japon le 11 mars et provoqué la catastrophe de Fukushima ont été ressentis jusqu’au cœur de l’Europe. Le constat est là : nous ne maîtrisons pas l’atome.

Deux mois après ce désastre, l'Allemagne décidait de manière consensuelle, l'abandon du nucléaire. La chancelière Angela Merkel déclarait : «En tant que grande puissance industrielle, nous pouvons réussir cette transformation vers des énergies renouvelables et efficaces, avec toutes les opportunités qui vont avec en terme d'exportations, de développement de nouvelles technologies et de créations d'emplois.» L'Allemagne ne saute pas dans le vide, elle a simplement compris qu'une ère s'achevait et que son économie avait tout à gagner en prenant de vitesse ses concurrents. C'est une leçon de pragmatisme politique et économique.

Depuis, l’Italie et la Belgique s’engagent dans la même direction. Au lieu de se battre contre les moulins à vent, construisons des éoliennes !

La production de pétrole a atteint un plateau du fait de la raréfaction des ressources. Les multinationales de ce secteur partent à l’assaut des dernières gouttes de gaz et pétrole de schiste, sans se soucier des pollutions de l’eau et de la destruction des territoires. Emettant plus de gaz à effet de ser