Vendredi soir, ils seront 2 300 hommes et femmes venus de plus de 50 pays à s’élancer de Chamonix pour l’épreuve phare des courses nature : l’Ultratrail du mont Blanc (UTMB), créé en 2003 par Catherine et Michel Poletti. Une boucle de 169 km et 9 600 m de dénivelé positif, en une seule étape, à boucler en quarante-six heures maximum. Au total, ce sont plus de 7 000 coureurs qui sont réunis au pied du mont Blanc et s’égrènent au fil des départs de cinq autres épreuves d’ultra-endurance.
Car l’UTMB suscite un tel engouement que les organisateurs ont progressivement multiplié les épreuves. Désormais, fin août, Chamonix se dédie au trail durant une semaine. Mais en montagne, sur les sentiers de randonnée, c’est tout l’été que l’on croise ces coureurs munis d’un mini-sac à dos et de bâtons.
Discipline récente, le trail fait sa mue, la niche devient un sport de masse et cherche ses marques dans la famille de l'athlétisme. En 2003, le magazine Jogging International recensait près de 300 trails en France, en 2007 près de 1 000, et aujourd'hui plus de 1 500 épreuves revendiquent cette appellation. Les stages se sont multipliés, des «stations de trail» avec parcours balisés et installations dédiées ont fleuri. Le vivier de traileurs ne cesse de gonfler : aux montagnards aguerris se sont ajoutés les citadins, las des courses sur asphalte trop codifiées et ravis d'échapper à la dictature du chrono. En trail, le parcours peut varier chaque année ou au dernier moment, en fonction d