Dans les années 1980, bien avant que le trail ne devienne fashion, ma maman allait courir régulièrement au Parmelan après le boulot et en famille, nous y montions souvent le soir pour pique-niquer. Petit, j’y organisais mes goûters d’anniversaire. Si bien que le jour où j’ai reçu la carte postale d’un copain m’annonçant fièrement son ascension dans l’été, je restais sincèrement interloqué, ne comprenant pas ce qu’il voulait m’exprimer. Ce n’est que plus tard que j’ai compris sa joie d’être arrivé en haut par le Grand Montoir ! Cette montagne du Parmelan est singulière, c’est un des totems de la région annécienne, tout comme la Tournette, les Dents de Lanfon, le Veyrier ou encore l’Étale. Autant de jalons qui participent à la beauté du cadre autour du lac et de la ville.

Au nord, à partir du col d'Évires, sur la route de La Roche-sur-Foron, ou au sud, depuis la butte de Chavanod sur l'autoroute qui revient de Chambéry, la falaise et son plateau sommital apparaissent aux conducteurs. « Ah, ça va mieux ! On voit les montagnes de chez nous ! », ai-je pris l'habitude de dire en voiture pour faire sourire mes passagers et avouer mon attachement à ces sommets surplombant le lac. Au sommet du Parmelan, le refuge Camille Dunant vous est servi sur un plateau. De point de départ, il n'est point. Plus qu'un point de mire, ici c'est un point fixe qui comble par son point de vue. Point d'orgue de la balade, point final, point culminant et point de repère, il vous servira de point de chute au moment où point le jour. Au cœur des Bornes, à l'intersection des points cardinaux, l'accueil des gardiens et le panorama vous aideront à faire le point, avant, j'en suis sûr, de pointer vers de nouvelles aventures… Point à la ligne. (…)

La suite dans le numéro 161 (octobre – novembre 2016) d'Alpes Magazine.