Le clash entre le PCF et François Hollande, Marine Le Pen sans voix devant une journaliste américaine et le tacle de Nicolas Sarkozy aux socialistes. Voici les vidéos qui ont marqué la semaine.
LUNDI
Le Parti communiste a vu rouge. Même rouge vif. Pierre Laurent, le secrétaire national du PCF, s'est offusqué à Télématin des propos tenus par François Hollande sur Canal+. Invité dimanche sur le plateau du Supplément, le président de la République a comparé les propos de Marine Le Pen à «un tract du PCF des années 70». Riposte du PCF assurée. Le numéro 1 du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon, a publié dans la foulée un communiqué de presse, estimant «[le] propos [de François Hollande] d'une totale bassesse et indigence, indigne d'un président élu aussi par les communistes». A son tour, Pierre Laurent s'avoue «scandalisé». Il demande au président de la République «des excuses publiques». Peu après, Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF, a assuré sur i-Télé que «si Hollande ne modifie pas le tir, [le Parti communiste] mèner[a] une offensive». Dommage, car vendredi, le président de la République n'avait toujours pas formulé d'excuses officielles.
MARDI
La présidente du Front national ne s'est pas montrée très familière avec la langue de Shakespeare lors de son déplacement à New York. Invitée au gala du magazine Times, qui l'a récemment nommée l'une des cent personnalités les plus influentes au monde, Marine Le Pen est restée sans voix devant la question d'une journaliste américaine, révèle la Nouvelle Edition. «Y a-t-il une personne que vous êtes heureuse de rencontrer ?» l'interpelle une journaliste américaine en anglais. La réponse de la députée européenne surprend : «Parce que l'existence de la France telle qu'elle est, c'est non seulement bon pour la France, mais c'est aussi bon pour le monde.» Marine Le Pen avait prévenu : «Je ne parle pas anglais, moi. Je suis française !» Elle n'a pas précisé qu'elle ne le comprenait pas non plus.
MERCREDI
Nicolas Sarkozy n'aime pas les socialistes. Et il le fait bien comprendre. L'UMP a annoncé son changement de nom il y a quelques semaines. Nicolas Sarkozy a décidé de l'appeler «Les Républicains», ce qui ne fait pas l'unanimité à l'UMP et a provoqué les moqueries de certains socialistes. Lors d'une conférence de presse organisée à Nice, l'ex-président de la République s'en amuse. «Ils n'aiment pas cela ? Il va peut-être falloir qu'ils s'habituent.» Bien décidé à baptiser ainsi l'UMP, Nicolas Sarkozy prévient : «Quand ça fait mal, ils ne devraient pas crier si fort.»
JEUDI
Bernard Cazeneuve, Manuel Valls, François Hollande. Et encore Bernard Cazeneuve. Puis Manuel Valls. En deux jours, les membres du gouvernement ont multiplié les interviews. i-Télé, BFMTV, TF1 ou encore France Inter. Chaque rendez-vous médiatique a apporté son lot de précisions sur l'attentat avorté dimanche à Villejuif. Mais l'exécutif en fait-il «trop», comme le déclare l'ex-conseiller de Nicolas Sarkozy Henri Guaino ? Le député UMP a dénoncé jeudi sur BFMTV la stratégie de communication du gouvernement, assurant que ce dernier exploitait «ce qui aurait pu se passer à des fins politiques». Un avis qu'il n'est pas le seul à partager. Politiques et journalistes s'interrogent sur ce soudain besoin de communiquer, au cinquième attentat déjoué depuis janvier. D'autant plus que la date du vote à l'Assemblée nationale sur la loi renseignement approche à grands pas. Cette question, Manuel Valls a dû y répondre au micro de France Inter dans la matinée. Son argument ? Aurélie Châtelain, dont le corps a été retrouvé sans vie dans sa voiture à Villejuif.
VENDREDI
Bernard Kouchner a la langue qui fourche. L'ancien ministre des Affaires étrangères a sans doute fait une overdose d'interviews. Alors qu'il abordait sur BFMTV la question des migrants pour la quatrième fois en une semaine, un lapsus lui a échappé. «Comment peut-on repêcher des gens qui se baignent ?» lance-t-il, avant de s'excuser immédiatement, en levant les yeux au ciel. «Qui se baignent ! Pardon de cette expression effrayante ! Qui meurent, à côté !» L'ancien ministre des Affaires étrangères a par ailleurs évoqué les «bonnes intentions» des chefs d'Etat européens, au lendemain de leur réunion extraordinaire à Bruxelles. Il déplore toutefois qu'ils aient mis en place «le minimum du minimum». Parmi les mesures décidées, les pays européens ont annoncé leur intention de tripler le budget de l'opération «Triton», qui était à l'origine de 3 millions d'euros par mois.