La vie du Français Serge Atlaoui, toujours menacée, les témoignages des deux condamnés à mort australiens et le soutien de Nicolas Sarkozy à Christian Estrosi. De nombreux extraits vidéo ont alimenté l’actualité ce mercredi. Voici les cinq qu’il ne fallait pas rater.
Exécutions en Indonésie : une Philippine disculpée, un espoir pour Serge Atlaoui ?
Les autorités indonésiennes ont exécuté mardi huit condamnés impliqués dans des affaires de drogue malgré la pression de la communauté internationale. Serge Atlaoui n'était pas présent sur la liste des exécutés, mais son sort reste indéterminé. Maître Richard Sédillot, son avocat, appelle le président indonésien à «ordonner un réexamen attentif du dossier». Son épouse, Sabine Atlaoui, a quant à elle affirmé sur i-Télé qu'elle «ne perd pas espoir» et «continue à [s]e battre». «Une deuxième révision de procès est possible, même si (les autorités indonésiennes) la jugent sans valeur», déplore-t-elle. Pour le fondateur d'«Ensemble contre la peine de mort», Michel Taube, l'Indonésie cherche «à montrer les gros bras». Une jeune Philippine, Mary-Jane Veloso, a échappé in extremis à la peine de mort après le témoignage de la personne qui «l'a emmenée dans le trafic». «C'est une véritable loterie», assure-t-il en qualifiant ces actes d'«inhumains».
Exécutions en Indonésie : «Ils peignent une cible sur votre T-shirt»
Deux jours avant leur exécution, les deux Australiens fusillés dans la nuit de mardi à mercredi ont témoigné sur la chaîne australienne Channel 7 News. Ils expliquent comment se passent les exécutions en Indonésie. «Ils peignent une cible sur votre T-shirt», détaille le premier, dans un extrait isolé par La Nouvelle Edition. Dix soldats armés sont alors placés devant les condamnés et pourtant, «neuf fusils sont chargés à blanc, un seul est chargé à balles réelles». Le second ajoute qu'«on peut vous demander si vous voulez avoir les yeux bandés». Ces deux témoins, ainsi que six autres condamnés, ont été exécutés peu après minuit, soit 19 heures en France.
Séisme au Népal : la colère des habitants face à l’inaction du gouvernement
Les Népalais commencent à perdre patience. Depuis le séisme qui a dévasté samedi le pays, le gouvernement «n'a rien apporté» aux rescapés. «Ni livre, ni eau, ni nourriture.» «C'est comme s'il dormait», s'indigne un homme dont la maison a été détruite. Un autre, plus catégorique, assure que «le gouvernement doit tomber» à cause de cette inactivité. «La population a faim», lance-t-il. Tout le monde «dort dans le froid» et «tombe malade». Une foule en colère s'est rassemblée peu avant l'aube près du Parlement, dans l'espoir de monter à bord d'un bus promis par le gouvernement. La police antiémeute est parvenue à ramener le calme, non sans difficulté, parmi les milliers de rescapés. Après quatre nuits passées sous des tentes, les Népalais en ont marre. Plus de 100 000 personnes ont quitté Katmandou, la capitale, depuis samedi.
Emmanuel Macron n’exclut pas un nouveau recours au 49.3
L'article 49.3, de nouveau appelé à la rescousse ? C'est en tout cas ce que laisse entendre le ministre de l'Economie. Interrogé mardi soir sur BFM TV, Emmanuel Macron a annoncé qu'il n'exclut pas le recours à l'application de cet article, qu'il estime «normal et classique» pour «avancer dans la Ve République». Cet article permet au gouvernement d'imposer l'adoption d'un texte par l'Assemblée nationale, immédiatement et sans vote. Les députés ne peuvent s'y opposer qu'en renversant le gouvernement, par une motion de censure. «Il y aura un 85e, un 86e parce que c'est comme cela que notre mode institutionnel fonctionne», garantit le ministre. «Tout le monde a oublié que la couverture maladie universelle a été votée par Michel Rocard sur la base d'un 49.3 et il a dû en faire des dizaines d'ailleurs», a-t-il encore rappelé, mettant en avant l'œuvre du socialiste pour tenter de se justifier, non sans inexactitudes.
«Cinquièmes colonnes islamistes» : Sarkozy soutient Estrosi
«Les cinquièmes colonnes» et «la Troisième Guerre mondiale» dénoncées par Christian Estrosi dimanche n'en finissent pas de faire réagir les élus, à droite comme à gauche. Alors que beaucoup, à l'instar de Gérard Larcher, condamnent ses propos, Nicolas Sarkozy a défendu le maire de Nice sur LCI. «C'est parce qu'il est tête de liste aux régionales qu'on lui fait un bien mauvais procès», a-t-il affirmé. «Christian Estrosi a toute ma confiance et toute mon amitié.» Chef de file de la droite aux régionales en Paca face à la candidate du Front national Marion Maréchal-Le Pen, le maire de Nice a déclaré dimanche sur France 3 que la France faisait face à des «cinquièmes colonnes» islamistes et qu'une «Troisième Guerre mondiale» était déclarée à «la civilisation judéo-chrétienne» par «l'islamo-fascisme».