Deux scandales concernant le milieu du sport ont fait couler beaucoup d’encre cette semaine. Le premier, une affaire de chantage à la sextape, concerne le football, et plus particulièrement Karim Benzema. Le second cible le dopage dans l’athlétisme. Chacun a eu sa part de rebondissements, entraînant de nombreuses réactions, dépassant le domaine du sport.

Karim Benzema est soupçonné d'avoir participé à la tentative de chantage sur son coéquipier en équipe de France, Mathieu Valbuena. Mis en examen jeudi 5 novembre, le footballeur français a pourtant trouvé dimanche un soutien de la part d'un ancien joueur : Zinedine Zidane. L'ancien numéro 10 de l'équipe de France vient à son secours et affirme lors d'une conférence de presse qu'il «croit en tout ce que [Karim Benzema] a dit».

Moins clément, le ministre des Sports, Patrick Kanner, s'est dit favorable lundi à la mise à l'écart des sportifs mis en examen. Le lendemain, alors que des images montrent un Karim Benzema nonchalant, en train de signer des autographes, le nom du footballeur fait son retour à la une des journaux. Europe 1, qui s'est procuré la retranscription de la communication dans laquelle l'attaquant raconte l'affaire de chantage à un ami, Karim Zenati, dévoile comment Benzema aurait tenté de convaincre Valbuena de négocier.

Karim Benzema aurait reconnu en garde à vue qu'il devait «servir d'intermédiaire» entre cet ami et Mathieu Valbuena. Entendu durant 24 heures jeudi 5 novembre par la police judiciaire de Versailles, l'attaquant du Real Madrid devait s'expliquer sur son intervention auprès de son coéquipier des Bleus, afin qu'il négocie avec son ami d'enfance Karim Zenati, lui-même approché par les trois maîtres-chanteurs présumés. Après avoir dans un premier temps nié son implication, la star des Bleus serait revenue sur ses premières déclarations.

Un autre sport a lui aussi fait l'objet d'un sandale : l'athlétisme. La Russie, son gouvernement, ses athlètes et leur «culture profondément enracinée de la tricherie» ont été cloués au pilori lundi par l'Agence mondiale antidopage (AMA). Dans un rapport très attendu, l'AMA a réclamé leur mise au ban du monde sportif. Même si le document précise que l'affaire de dopage concerne d'autres pays, tous les yeux sont rivés sur Moscou. Le ministère des Sports russe s'empresse aussitôt de répondre par une liste de mesures (dont le remplacement des cadres), assurant que «la Russie a été et continuera d'être totalement mobilisée contre le dopage». Mais pour l'AMA, la Russie doit être suspendue de toute compétition en athlétisme, y compris des Jeux olympiques, qui se dérouleront en 2016 au Brésil.

Le lendemain, l'Agence mondiale antidopage enfonce le clou et annonce la suspension de l'accréditation du laboratoire antidopage de Moscou. Son chef, Grigori Rodtchenkov, démissionne. Alors que la question de la création d'une nouvelle agence antidopage se pose, Vladimir Poutine prend la parole. Le président russe demande mercredi des sanctions «individuelles» et non pas collectives. «Les athlètes qui n'ont jamais touché au dopage ne doivent pas pâtir pour ceux qui enfreignent quelque chose.» Il demande une enquête sur ces accusations.

Mais la Russie est loin d’être le seul pays a avoir été touché par des affaires de dopage en athlétisme. D’autres scandales ont marqué ce sport dans le monde. En voici cinq parmi les plus retentissants.