On a connu actualités plus réjouissantes. Cette semaine, la mort du jazzman Billy Paul et le trentième anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl nous ont d’abord replongés dans nos souvenirs. Puis est venu les temps des manifestations contre la loi travail, une nouvelle fois émaillées de violences entre casseurs et forces de l’ordre. Et vendredi, alors qu’on condamnait devant les caméras ces échanges pour le moins musclés, les nostalgiques de la folle «nuit de Séville 82» voyaient avec peine Michel Platini entrer au tribunal… Triste semaine.
Lundi, une chanson
Billy Paul n'est plus. Le chanteur de soul, décédé à 81 ans des suites d'un cancer du pancréas, laisse derrière lui quelques tubes, parmi lesquels l'immense Me and Mrs Jones. La chanson se classa – trois semaines durant – en tête des ventes en 1972, et lui valut un Grammy Award l'année suivante.
L'histoire d'amour extraconjugale aux notes de jazz fera le tour du monde, et sera reprise par plusieurs artistes, parmi lesquels Chico & The Gypsies ou Michael Bublé. Elle inspirera aussi à Amy Winehouse son Me and Mr. Jones, pour une version largement remaniée. Retour, en cinq reprises, sur le plus grand succès de Billy Paul.
Mardi, un nuage
Nous sommes à la fin du mois d'avril 1986. Après l'explosion de la centrale de Tchernobyl (Ukraine), toute l'Europe suit fébrilement le parcours du nuage radioactif. Toute ? Non, un pays résiste encore et toujours à l'envahisseur : la France.
Protégé par «le cyclone des Açores» et le panneau «Stop» du bulletin météo, l'Hexagone semble alors à l'abri de tout risque sanitaire. Valéry Giscard d'Estaing, président sortant, vient en personne rassurer le pays sur Antenne 2 : «Je crois que, d'abord, il faut rassurer les Français. Le nuage dont vous avez parlé tout à l'heure est un nuage qui dont la radioactivité, de toute façon, ne comporte pas de danger pour la population.» Des propos corroborés par François Cogne, directeur de l'Institut de protection et de sûreté nucléaire : «Il n'y a, de fait, aucune raison – de par les conditions météorologiques elles-mêmes – que quoi que ce soit soit mesuré en France.»
Mercredi, un duel
A l’occasion de l’avant-dernier Super Tuesday des primaires, les Etats-Unis semblent avoir définitivement basculé. D’un côté, Donald Trump a remporté les cinq Etats de la côte est (Connecticut, Delaware, Maryland, Pennsylvanie et Rhode Island) en jeu ; de l’autre, Hillary Clinton n’en a laissé qu’un à son rival Bernie Sanders.
Pour les observateurs américains, l'avance des deux candidats semble irrattrapable pour leurs poursuivants. Ce qui fait dire à Susan Page, journaliste à USA Today, que «l'élection présidentielle a déjà commencé».
Jeudi, un projet de loi
Nouvelle journée de mobilisation contre la loi travail, la quatrième en deux mois. Jeudi, des cortèges ont défilé à travers les principales villes de France pour demander le retrait du projet de réforme du code du travail porté par Myriam El Khomri. Avec un message clamé par l'intersyndicale (CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, Fidl, UNL) : «Gagner le retrait de la loi travail est possible.»
Une fois encore, certaines de ces manifestations ont été marquées par des heurts entre casseurs et forces de l'ordre dans plusieurs villes, comme à Paris, Rennes, Nantes ou Lyon. Des débordements unanimement condamnés par la classe politique.
Vendredi, un numéro 10
Michel Platini comparaissait vendredi devant le Tribunal arbitral du sport (TAS) de Lausanne, en Suisse. L'ancien numéro 10 des Bleus est accusé d'avoir reçu illégalement une rémunération de 1,8 million d'euros en 2011 pour une simple mission de conseiller effectuée en 2002 auprès du président de la Fifa de l'époque, Sepp Blatter. La décision du TAS est attendue pour le 9 mai au plus tard.
Retour en images sur l’après-carrière de ce meneur de jeu de génie, au cours de laquelle il a successivement endossé les costumes de sélectionneur de l’équipe de France de football et de président de l’UEFA.