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Libération

Le résident de la case X1

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par Laurent GAUTIER
publié le 20 octobre 2000 à 5h36

Le X et le 1 que l'on peut découvrir en haut à droite de la page n'est pas le nom d'un nouveau laboratoire scientifique, d'un système de transport urbain, d'une conférence internationale, ni même le titre d'une oeuvre du musée d'Art contemporain. Il s'agit d'une case sur un plan de la ville de Lyon, de mon quartier, et à la limite de X2, mon immeuble. La référence topographique pour ceux que ça intéresse et même pour les autres qui ne s'en préoccupent pas, qui vont tourner la page, qui risquent de manquer l'essentiel, la référence, donc, c'est le calendrier des Postes 2000, la version vallée de Chamonix, une image, un cliché ; une évidence, c'est-à-dire une représentation, ni vraie ni fausse, mais qui n'a pas beaucoup de sens, telle que la ville de Lyon en propose beaucoup à ceux qui passent ou plus rarement qui restent : la place Bellecour, les deux collines, les deux fleuves, la basilique de Fourvière, le Vieux-Lyon, les quenelles, la bourgeoisie, la froideur des habitants... Ça commence bien. En vérité, à tout prendre, j'aurais préféré autre chose, un paysage, marin, atlantique, Loire-Atlantique pour être précis, Nantes si possible. J'en viens. Mais je n'étais pas là le soir où le type s'est présenté, je devais me trouver au cinéma, à la bibliothèque, au travail. En V3. Entre Saint-Nizier et la mairie.

X1, parce que, ne possédant pas le sens de l'espace ni des déplacements et ayant dépensé tout mon capital topographique à comprendre la géographie nantaise, je suis fréquemm