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Libération

Capitale discrète de l'armement

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Dans la région, on construit le Rafale, le Mirage 2 000 et des missiles.
publié le 17 novembre 2000 à 6h43

Bordeaux est l'autre capitale française de l'aéronautique. Mais si Toulouse s'est fait connaître grâce à Airbus, l'agglomération bordelaise est restée dans l'ombre de ses programmes militaires. C'est pourtant au bord des pistes de Mérignac que Dassault construit l'avion de combat Rafale, dans l'usine où sont déjà assemblés les Mirage 2 000 et les jets d'affaires Falcon.

«Le secteur aéronautique, spatial et défense représente 14 000 emplois dans la Communauté urbaine», précise Gilbert Courier, délégué régional à la reconversion des industries de défense. La plupart des grandes entreprises sont implantées dans la région, surtout à la périphérie ouest de la ville, dans les communes de Mérignac ou de Saint-Médard-en-Jalles. Bordeaux même n'abrite que les Ateliers industriels de l'aéronautique, établissement public chargé de l'entretien des moteurs militaires.

Centre secret. Outre les avions de chasse, l'agglomération représente le principal pôle de fabrication des missiles stratégiques, avec Snecma-Moteurs, la SNPE (Société nationale des poudres et explosifs), l'EADS (European Aeronautic Defence and Space Company), ex-Aérospatiale, et l'un des centres les plus secrets de la défense, le Caepe (Centre d'achèvement et d'essais des propulseurs et engins). C'est là que sont montés les engins qui partiront équiper les sous-marins nucléaires. Cette spécialisation, qui remonte aux années 1960, connaît aujourd'hui des retombées dans le civil : c'est à Bordeaux que l'on construit les booste