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Libération

ConCUBinage de compromis.

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La gauche, qui voudrait déloger Juppé de la présidence de la Communauté urbaine, a voté toutes ses décisions depuis six ans.
publié le 17 novembre 2000 à 6h43

Bordeaux envoyé spécial

Il n'y a que la CUB qui l'excite encore un peu. A défaut de le faire chuter de son fauteuil de maire, la gauche espère arracher à Alain Juppé la présidence de la Communauté urbaine de Bordeaux : 27 communes, 659 000 habitants, des prérogatives croissantes (environnement, voirie, transports, assainissement, etc.), et une seule voix de majorité pour la droite. Pour les socialistes, c'est l'année ou jamais. Plusieurs communes, qui votent en majorité à gauche lors des scrutins nationaux mais sont dirigées par des maires de droite vieillissants ou contestés, leur semblent à portée de main. Ainsi Gradignan, Talence ou Villenave-d'Ornon sont-ils dans ce cas. «L'enjeu de ces élections est clairement communautaire», résume le patron PS de la région Aquitaine, Alain Rousset.

Idylle. Sa situation personnelle résume cependant toutes les difficultés de la gauche à partir à l'assaut de la CUB, créée en 1967 pour renforcer le pouvoir de Jacques Chaban-Delmas. Maire de Pessac, Alain Rousset est également vice-président de la Communauté urbaine, où il dirige le groupe des élus PS : «La moitié du budget de ma commune dépend directement de la CUB. On est bien obligés d'accepter de travailler ensemble...» Même dilemme pour le député-maire vert de Bègles, Noël Mamère, lui aussi vice-président de la CUB : «La cogestion est inéluctable. On ne peut pas transformer les problèmes quotidiens des gens en enjeux politiciens.» Le problème, c'est que, depuis six ans, l'entente cordia