Ni Deneuve, ni Douillet, ni Zidane. Le président du comité de candidature de Paris aux Jeux olympiques de 2008 n'a que faire du vedettariat : Claude Bébéar se contente d'être un des barons du capitalisme français. Sa présidence n'a rien de fortuit puisque cette candidature, «enjeu national», vise notamment à asseoir Paris dans son rôle de vitrine mondiale de l'Euroland, qu'il s'agisse de finance, d'économie, de technologie ou de culture. Paris bénéficie du retard de Berlin et de la mise hors jeu de la City.
«Nous sommes déjà la première place financière de la zone euro grâce aux marchés Euronexx et à nos 9 000 banques et établissements financiers (dont 400 groupes étrangers)», souligne Renaud Bachy, directeur général de Paris Développement, organisme de prospection à l'international fondé par la chambre de commerce et la mairie. La finance draine 12,5 % de l'emploi parisien.
«Biotech». Si le nerf de la guerre économique mondiale est là, son «cerveau» aussi : Paris héberge, outre l'essentiel des navires amiraux de la banque et de l'industrie française, les sièges sociaux de 38 des 500 plus grandes entreprises mondiales (plus forte densité parmi les capitales européennes). Cette présence massive des fonctions de direction, historique, a toujours été associée à un fort potentiel scientifique. Version 2000, cela donne un vivier de concepteurs de systèmes informatiques et de spécialistes des biotechnologies. «Paris compte cinq chercheurs pour mille habitants. C'est la même densité