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Libération

Les quartiers donnent de la voix.

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Aujourd'hui, nombre d'enjeux électoraux se nouent au niveau local. Très actives, les associations sont courtisées par les têtes de liste.
publié le 9 février 2001 à 22h46

A Paris, les arrondissements n'existent pas. Il y a les habitants et leur quartier. Dans celui de La Chapelle, «une dame vit dans une cave avec ses trois enfants. Ça fait dix ans qu'elle demande un logement social. On lui répond qu'elle est prioritaire, mais...», s'indigne Cyrille, en charge de l'insalubrité à l'association Entraide XVIIIe. Plus au nord, sur une rue pentue de la colline des Amandiers, «des vieux, fatigués, attendent depuis deux ans qu'un banc soit posé», s'insurge Katia Lopez, élue associative apparentée PS au Conseil de Paris en 1995. Cyrille Bigot soutient une liste «apolitique» d'habitants et de petits commerçants du XVIIIe arrondissement et Katia Lopez se présente sur celle de la gauche plurielle dans le XXe. La perspective d'une victoire de la gauche à la «mairie centrale» et dans la plupart des arrondissements trouble le milieu associatif. Leurs représentants sont plus que jamais partagés entre la volonté d'agir et la peur de servir de caution de terrain aux politiques. Les associatifs sont conscients que les enjeux politiques à Paris se nouent aujourd'hui principalement à l'échelon local. En dépit de ses prérogatives limitées, la mairie d'arrondissement en est le principal lieu d'expression. Selon notre sondage, 70 % des Parisiens souhaitent qu'elle dispose de pouvoirs renforcés.

Convoitise. Les réseaux associatifs sont très convoités en ces temps préélectoraux. «Les associations viennent nous manger dans la main ; dans le Xe, Tony Dreyfus (le maire PS