Rennes envoyé spécial
A première vue, Rennes Atalante n'a rien d'une Silicon Valley : la technopole de la banlieue rennaise n'a ni le cachet de la pinède de Sofia Antipolis à Nice ni le brillant de la vallée californienne. Née en 1984, l'Atalante est une zone industrielle quelconque, suite d'entrepôts et de préfabriqués où s'intercalent ronds-points et échangeurs. Et la zone ne cesse de s'étendre et d'attirer des entreprises, 220 à ce jour, employant 12 700 salariés.
Vivier. Ici, tout le monde vante l'écosystème «vertueux» de la technopole, son vivier d'étudiants futurs ingénieurs, qui vaut à Rennes d'être reconnue à l'étranger. Présente depuis longtemps dans les télécoms et la télévision numérique, les deux activités historiques d'Atalante, la technopole a connu une nouvelle poussée l'an dernier avec le boom de la Net-économie. 25 start-up se sont lancées en 2000, la plupart dans la conception de logiciels pour des applications en ligne. Un créneau qui a préservé nombre de ces sociétés des échecs du e-commerce ou des sites grand public. «Le climat est plus difficile depuis quelques mois, reconnaît cet ingénieur, mais moins que pour ceux qui ont tout investi sur un site web.»
Ici, «les centres de recherche poussent pour que les infrastructures soient les bonnes, et tout le monde en profite», souligne Pierre Collet de Léa, jeune PME créée à Tours qui vient de s'installer à Rennes, attirée comme beaucoup par le réseau ADSL à haut débit. Léa commercialise des petits boîtiers de de