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Libération

Le Cargo en cale sèche.

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Fondée en 1968, la maison de la culture cherche ses marques pendant sa rénovation.
publié le 16 juin 2001 à 1h16
(mis à jour le 16 juin 2001 à 1h16)

La scène nationale de Grenoble est logée provisoirement au-dessus de la Médecine du travail. Le centre dramatique a trouvé refuge dans l'ancienne usine Cémoi. Le centre chorégraphique a installé le plancher qui servit au spectacle Mammame dans une aile du Magasin, centre d'art contemporain. Depuis deux ans, le Cargo fonctionne hors de ses murs, attendant la fin des travaux, prévue pour début 2003, qui transformeront l'ancienne maison de la culture de 1968 en un nouvel établissement public de coopération culturelle, ouvert à toutes les disciplines. Pour faire peau neuve, la structure et ses habitants ont dû affronter bien des tourments qui n'ont pourtant pas affecté l'attachement des Grenoblois et de son maire, Michel Destot, à ce symbole d'une culture populaire associée à l'exigence artistique: malgré les années, le Cargo reste la maison de Georges Lavaudant et de Gabriel Monnet, la mémoire vivante de la grande aventure de la décentralisation.

Gros comme Beaubourg. Plus gros chantier culturel après Beaubourg, le Cargo est un enjeu politique, économique et culturel. Le projet de requalification date de 1994, lorsqu'Edouard Balladur annonça la participation de l'Etat. Il fut accepté en 1995 par la majorité d'Alain Carignon et repris par Michel Destot, qui révisa à la baisse le montant initial (1). En 1997, l'architecte Antoine Stinco (lire ci-dessous) est choisi comme maître d'oeuvre du projet architectural. Restait à trouver celui du projet artistique. C'est l