Menu
Libération

Les squats relancent la création alternative.

Article réservé aux abonnés
Foisonnement et activisme dans les lieux de création.
publié le 16 juin 2001 à 1h16

Grenoble envoyé spécial

A Grenoble, il y a une vie (culturelle) à côté du Cargo. Les troupes de théâtre amateur foisonnent peut-être moins que dans les années 70, mais elles restent nombreuses, réseau mobile dont les acteurs changent souvent de compagnie. La ville a de beaux restes. De nombreux plasticiens, danseurs, artistes interviennent dans les lieux publics, les musées... sans être toujours invités. Mais Grenoble manque de petites et moyennes salles pour les spectacles, projections, concerts, expositions. La pénurie stimule un temps, puis essouffle. Seule alternative durable, les squats, qui offrent des lieux de création et de restitution. Le mélange de disciplines et le fonctionnement collectif encouragent les pratiques hybrides.

Libertaires et tiers-mondistes. Le lieu plus ancien est le «102», rue d'Alembert, dans le quartier Berriat. Des artistes proches des milieux libertaires, insoumis et tiers-mondistes, l'avaient ouvert il y a dix-sept ans. Le 102 regroupe quatre associations: Archipel urbain propose des concerts de musique électronique, Art Toung produit et projette des films de cinéma expérimental en 8, 16 et 35 mm, et a permis de développer un studio de montage; le 102 A s'occupe d'installations et d'expositions. Et enfin l'association Cdesi met des locaux à disposition de la Fédération anarchiste, du Scalp (Section carrément anti-Le Pen) ou de la CNT (Confédération nationale du travail).

Les occupants se répartissent les tâches et les frais, disposent d'une sall