Grenoble, envoyée spéciale.
Plus de 55 000 étudiants, des chercheurs venus du monde entier, une culture de l'innovation issue d'un pôle scientifique puissant (CEA, CNRS...), des entreprises high-tech à la pelle (Hewlett-Packard, Thomson, Bull...), des opérateurs qui, depuis longtemps, ont installé des infrastructures de pointe, des politiques qui assaisonnent le tout d'initiatives citoyennes... Avec une telle typologie, Grenoble ne pouvait pas passer à côté de la révolution Internet. On dit qu'elle est une des villes les plus connectées de France, juste après Paris. On serait tenté de le croire même si, pour les Grenoblois, la révolution n'a pas eu ces atours de levées de fonds, de folie «start-upienne», de ruée vers le «.com».
Cinq cybercafés. En vérité, les chiffres grenoblois n'explosent pas les moyennes nationales. Chez France Télécom, on avoue du bout des lèvres que la région compte plus d'abonnés à Wanadoo (1) que le reste du pays (9 % au lieu de 7,8 %). Les principaux fournisseurs d'accès reconnaissent que la région est richement dotée en abonnés... mais que les règles de la concurrence empêchent la précision. La chambre de commerce est moins avare: 190 000 personnes sur l'agglomération de 450 000 habitants disposeraient d'une connexion (elles ne se connectent peut-être pas tous les jours, mais en ont la possibilité), soit 42 % de la population. Un chiffre à ramener aux 30 % de la moyenne nationale... A la mairie, où le chargé de mission nouvelles technologies s'active