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Libération

Pénurie de cadres

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Les entreprises qui arrivent ne trouvent pas toujours sur place les compétences dont elles ont besoin.
publié le 8 septembre 2001 à 0h45

La Rochelle, envoyée spéciale.

Chaque année, sa population croît de presque 8 %. La Rochelle plaît, et de plus en plus aux jeunes ; des actifs, donc. André et Annick Donnio sont arrivés en mars. Ils sont à la tête d'une entreprise flambant neuve à La Pallice, sur une zone industrielle en création située près de pont de l'île de Ré, visible de la fenêtre. Une quarantaine de personnes s'activent déjà dans les locaux, le bureau de création au complet, les commerciaux, la logistique.

Idéal. Il y a un plus d'un an le couple rachetait la société Gregory Pak, du prêt-à-porter féminin, basée à Brest. Vite, ils songeaient à quitter cette ville à leur goût «trop terne, trop mal reliée au reste de la France» pour servir leur projet de livraison des points de vente en 24 heures chrono. La Rochelle s'est imposée. En face, l'île de Ré offrait un cadre de vie idéal à leurs enfants. L'agglomération n'a pas lésiné pour les attirer : «Quinze jours pour obtenir un permis de construire, quatre mois pour monter les murs, je n'avais jamais vu ça», explique André Donnio. Le personnel a suivi «sans hésiter», de Brest pour partie, du Choletais, pays du textile, pour une autre partie, d'un peu partout pour le restant. «Finalement, nous avons peu recruté sur La Rochelle, une dizaine de personnes, les compétences que nous cherchions n'existaient pas ici.»

Voilà la faille de la cuirasse rochelaise. En tous les cas celle que pointent les employeurs, élus, responsables locaux du travail et de l'ANPE : ce gra