Un petit quatre pages titré Sur le chemin du travail, pour libérer le centre-ville, garons-nous avant a été glissé dans les boîtes aux lettres rochelaises cet été. «Il était question de parking en périphérie et de navettes gratuites pour amener les gens sur leur lieu de travail», se souvient un commerçant. Un autre ne l'a pas lu et s'interroge : «Faut au moins une demi-heure pour venir du parking situé derrière la gare jusqu'ici», avant d'être contredit par sa vendeuse qui effectue le trajet à pied en quinze minutes. «J'aurais pas cru, tiens !» Dans le dédale de petites rues du centre historique de La Rochelle, averti ou non, personne ne semble surpris. Le «sans-voiture» c'est, explique un natif, un «sujet récurrent». Du 17 au 22 septembre, les Rochelais vont vivre leur première semaine «au travail sans ma voiture» sans s'émouvoir.
Au total, 12 000 personnes travaillent dans le centre-ville, 6 000 s'y rendent en voiture. Environ 2 000 ne bougent pas leur véhicule de la journée. «C'est eux que nous visons en priorité», explique Denis Leroy, adjoint au maire, chargé de l'aménagement de l'espace urbain. Pour les inciter à changer leurs habitudes, deux parkings vont être ouverts, un à côté de la rocade, à Lagord, l'autre à 400 mètres du Vieux-Port. De 6 à 21 heures, des navettes relieront le centre, gratuitement. Des vélos seront mis gracieusement à disposition aux terminus des navettes. Et pour ceux qui préféreront utiliser leur propre bicyclette, des garages, gardés, seront ins