Brest envoyé spécial
Pas facile, même face à l'Amérique, de faire venir des cadres au bout du monde. Brest a beau être à une heure de Paris par les airs et disposer de liaisons TGV quotidiennes, les techniciens expérimentés et de haut niveau dont ont besoin PME et PMI du pôle nouvelles technologies hésitent à franchir le pas, imaginant la ville grise, noyée sous le crachin, pauvre culturellement, etc.
Pour combler ce déficit, certains tentent la séduction. La dernière opération en date, en septembre et octobre, était signée Thalès (ex-Thomson CSF) : pour inciter ses ingénieurs parisiens à venir en Bretagne dans le cadre d'un projet de délocalisation, le groupe (dont 50 % des employés de Brest sont des cadres contre 10 % il y a dix ans) a organisé un week-end de découverte pour une cinquantaine d'entre eux et leurs conjoints. Promenades touristiques au Conquet ou à la pointe Saint-Matthieu, croisière nocturne et musicale sur la rade, mais aussi réunions-conférences et forums pour présenter les atouts brestois : établissements scolaires de haut niveau, possibilités d'emploi pour les conjoints, logements moitié moins chers qu'à Paris, loisirs nautiques, etc. «Certains voient encore Brest comme une ville de 50 000 habitants, se désole Noël Gravot, responsable du développement à la Communauté urbaine de Brest, partenaire de Thalès pour cette opération. On est obligé de se battre pour montrer que la Communauté urbaine (Cub) compte 220 000 habitants, avec aéroport international, théâ