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Libération

La Fabrique du théâtre de rue.

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publié le 17 novembre 2001 à 1h40

«Ce sont des initiatives qu'on lance et qu'on rend incontournables», résume Claude Morizur, codirecteur avec Michèle Bosseur du Fourneau de Brest. Des initiatives qui ont mené ce duo d'instituteurs de simples fêtes organisées dans un cadre associatif à la création du Fourneau, seule scène conventionnée dédiée aux arts de la rue en France. Ils ont découvert les arts de la rue à l'époque où le terme désignait plutôt l'animation. C'est en 1988 qu'intervient le choc avec la compagnie Oposito. «Avec eux, se souvient Michèle Bosseur, on s'est rendu compte qu'on voulait aller au-delà d'une simple fête vers la création artistique.» Ce sera, en 1989, Grains de folie, premier festival de création en arts de la rue. 50 000 personnes partageront cette première expérience au Relecq-Kerhuon. En 1994, installés à Brest, ils sabordent leur festival pour devenir l'aiguillon d'une scène en construction. En 2001, ils ont accueilli 24 compagnies en résidence dans leur Fabrique, où se déroulent parfois quelques représentations, mais qu'ils ne veulent surtout pas transformer en salle de spectacles, «parce que les arts de la rue sont destinés à la rue».

Ces experts enthousiastes assurent la programmation du FAR (Festival des arts de la rue) de Morlaix chaque été et de la partie arts de la rue des Jeudis du port de Brest et du festival des Vieilles Charrues de Carhaix. Ils ont créé un espace culture multimédia qui aide les compagnies à se mettre en vitrine. Une nouvelle rue virtuelle à mettre en sc