Rouen envoyé spécial
Impatients. Depuis qu'ils ont retrouvé le chemin de la Seine pour y voir parader les goélettes, les Rouennais sont partis à la reconquête de leurs quais bas, au bord de l'eau. Et pas seulement tous les quatre ans lors de la Grande Armada. «Ils veulent que le réaménagement des quais aille plus vite, mais il faut négocier pied à pied avec le Port autonome, propriétaire des lieux», explique Edgar Menguy, adjoint à l'urbanisme.
Balades. Au premier rayon de soleil, les Rouennais envahissent la bande d'asphalte rouge déroulée en 1999 sur un petit kilomètre des quais rive droite. Rien ne les arrête. Pas même le tunnel autoroutier, voie express qui passe sous les quais hauts bâtis sur pilotis à la reconstruction de la ville bombardée à la Libération. Ou la petite voie de chemin de fer. Pour les franchir et gagner les quais bas, il faut donc emprunter les escaliers qui descendent des ponts Corneille et Guillaume-le-Conquérant. «Il fait bon se promener ici. Le dimanche, c'est rempli de vélos et de poussettes. Les gens et les chiens respectent. Mais j'aurais mis des protections contre le bruit assourdissant de la circulation», explique Patricia, employée des assurances. «C'est sympa de se balader, même si l'eau n'est pas très jolie. Et il manque des petits snacks», glissent deux lycéennes en roller.
Avant guerre, il y avait là des guinguettes, les Rouennaises retrouvaient leurs mariniers dans cette «petite Provence» animée. C'était avant l'industrialisation du port et