La symphonie n° 2 Résurrection de Gustav Mahler programmée le 24 mars dans le flambant neuf Zénith de Rouen, pour 5 000 places. Laurent Langlois ne craint pas les défis. Le pari de dépoussiérer l'image d'un opéra élitiste et cher, il l'a relevé en 1997 quand il a quitté les rênes du festival Octobre en Normandie pour prendre celles du Théâtre des Arts, avec un projet artistique bien ficelé : décloisonner les genres et diversifier les publics pour créer un «laboratoire du XXIe siècle». Dans ses bagages, le jeune chef d'orchestre autrichien Oswald Sallaberger et, en résidence, le choeur Accentus dirigé par Laurence Equilbey. Objectifs : la «diversité stylistique» et l'élargissement du public. Cela passe par de nouvelles formules d'abonnement (15 euros [98,39 F] par mois, 7 euros pour les étudiants), des matinées troisième âge et des aménagements pour les jeunes et les scolaires, et l'orchestre se déplace en région. Depuis, le nombre des abonnés est passé de 950 à 4 300 entre 1999 et 2002, et la Flûte enchantée a attiré pendant les fêtes 9 200 spectateurs en sept représentations.
Mais «l'exigence de qualité» qu'il prône comme une obsession coûte cher. L'ex-maire socialiste Yvon Robert avait décidé de cesser de porter à bout de bras une scène lyrique qui coûtait jusqu'à 6 millions d'euros (40 millions de francs) par an à la ville. Il sollicite les collectivités locales (Région, Département, Agglomération, Etat) qui jusque-là ne s'impliquaient pas au-delà de la distribution des s