Clermont-Ferrand envoyé spécial
Tous les lundis soir, Dr Vince, bras de camionneur et parler franc, prend le micro de Radio Arverne aux côtés de Monsieur Maqs. Durant deux heures, ces Dj passent en revue l'actualité musicale version hip hop et techno sur fond de discours joyeusement bordéliques. C'est l'un des centres névralgiques du renouveau clermontois. Avec Radio Campus, l'autre radio associative de la région, le club le Sonic et Twelve Inch Records un magasin de disques aussi étonnant que pléthorique , une poignée d'artistes et de Dj ont entrepris d'inscrire Clermont sur la carte des scènes électroniques européennes.
Pointu. En 2000, la musicienne Nancy Fortune (depuis signée par le label hollandais Viewlexx) entreprend de tisser des liens vers Rotterdam, Düsseldorf, Detroit. «C'était plus facile d'accrocher des artistes et un public originaires de villes industrielles comme la nôtre que les 35 000 étudiants de Clermont qui ne restent souvent que peu de temps, résume-t-elle. Pour réussir ici, il faut en partir. On revient plus tard, car l'attachement à la ville est très fort.» Au rythme d'émissions quotidiennes sur les ondes et de soirées au Sonic, un réseau hip hop et «deep disco» très pointu se met en place, dans le plus strict anonymat local. Du coup, sur certains points, Clermont-Ferrand est bien plus connu aux Pays-Bas ou aux Etats-Unis qu'en France où domine encore l'image d'une ville ternie par les fumées Michelin.
On en connaît surtout son Festival du court-métr