Un tramway sur pneus, Clermont ne pouvait pas y couper. Ça ressemble à une blague, mais il aura fallu des années de négociations pour finalement aboutir à ce consensus. La ligne, qui doit traverser la ville du nord au sud, sera mise en circulation en 2005. Cette concession faite à Michelin n'est cependant pas totalement absurde. D'autres villes comme Rennes ou Caen ont fait le même choix. Les avantages ? Un tramway sur pneus nécessite moins de travaux d'infrastructure sur les chaussées, ne crisse pas dans les virages et facilite le stationnement en bout de ligne.
La ligne du futur tramway doit relier les quartiers excentrés au centre-ville en un quart d'heure. «C'est un outil de recomposition urbaine, d'intégration sociale», affirme Louis Virgoulay, vice-président du Syndicat des transports clermontois, qui mise sur 55 000 voyageurs par jour. L'axe doit desservir les quartiers nord, à l'écart de la ville, et descendre le long des équipements sportifs et des hôpitaux jusqu'au campus des Cézeaux, au sud.
Il reste peu de monde pour s'en souvenir, mais Clermont a déjà eu un tramway, en 1887. C'était même le premier tramway électrique de France, 42 kilomètres de ligne menant de Montferrand à la place de Jaude. Disparu dans les années 60, obsolète et surtout passé de mode. C'était l'époque du «tout-auto», partout en France, et à plus forte raison encore à Clermont, largement encouragé par la présence de Michelin. Les automobilistes se plaignent aujourd'hui de mal circuler dans Clerm