Clermont-Ferrand, envoyé spécial.
Un tenseur de buste, un volumateur coiffant, une lotion anti-repousse-poils ou un blanchisseur de peau ? Planté devant sa vitrine de produits cosmétiques aux marques illustres, Jean-Yves Berthon fait l'article. Chaque tube, flacon ou comprimé exposé contient l'un des ingrédients actifs sortis du laboratoire Greentech qu'il dirige. L'entreprise, implantée depuis 1995 sur la Biopole de Clermont-Limagne, s'est spécialisée dans l'extraction des molécules contenues dans les plantes, les arbres ou les fruits. Elles entrent dans la composition des produits cosmétiques et diététiques.
«Nous utilisons une base de données répertoriant 16 000 plantes ainsi que leurs différents composants», explique ce docteur en biologie végétale de 41 ans, revenu en Auvergne il y a dix ans après avoir fait ses armes comme chercheur en Belgique puis comme ingénieur d'affaires en Bretagne. «A mon retour et au regard des besoins en pharmacie et en cosmétique, j'ai créé ma propre entreprise», poursuit-il. D'abord hébergé par les laboratoires de l'Inra et financé par les propres économies de son dirigeant (15 200 euros de capital), Greentech commence à engranger des contrats.
L'entreprise déménage sur le site de la Biopole, met en évidence de plus en plus de molécules destinées à la nutraceutique et réalise un chiffre d'affaires de 2,9 millions d'euros (19 millions de francs) grâce à ses 22 distributeurs dans le monde. Les plantes, lorsqu'elles ne sont pas cultivées sur place