Clermont-Ferrand
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«Viva Vulcania», scandaient 1 200 jeunes Auvergnats le 20 février, premiers visiteurs, à la demande de Valéry Giscard d'Estaing, du parc européen du volcanisme. Blouson rouge siglé Vulcania sur le dos et sourire radieux, le président de la région Auvergne irradiait du «bonheur de voir quelque chose dont on rêvait s'accomplir. Et comme on l'avait imaginé».
Guerre. Le rêve giscardien s'appelle donc Vulcania. Pendant dix ans, ce projet a secoué la région en tous sens (Libération du 20 février), d'abord en divisant les Auvergnats. «Faut-il vraiment implanter une telle structure en plein coeur de la chaîne des Puys et multiplier les liaisons routières dans un lieu à l'environnement encore protégé ?», questionnent les uns. D'autres pensent révolution touristique, essor économique, et imaginent un Vulcania à égalité avec le Futuroscope de Poitiers dans les médias et les brochures des tour-opérateurs.
Alors qu'ils se livrent à une guerre devant les tribunaux administratifs, VGE et les associations écologistes produisent des sondages contradictoires. Marcel Breugnot, du Comité de liaison pour la sauvegarde des volcans d'Auvergne (1), s'en amuse aujourd'hui : «Le sondage commandé par Giscard fin 1996 donnait 72 % de oui à Vulcania. Mais les questions ne faisaient à aucun moment allusion à une implantation dans la chaîne des Puys.»
Il était alors demandé aux habitants du Puy-de-Dôme s'ils approuvaient «le projet de construire, sur le site d'un ancien camp mil