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Libération

30 ans La moitié de la population est plus jeune que la ville

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publié le 29 mars 2002 à 22h44

Grégory

29 ans, prof. «Je suis né à Pontoise. Je vis à Cergy- Saint-Christophe. Les prix y sont plus abordables. Jusqu'à ce que je m'installe ici et étudie à la fac, la ville se résumait pour moi au centre commercial Trois-Fontaines où nous allions faire les courses. Les centres commerciaux, à l'époque, c'était rare. J'avais aussi quelques a priori sur Saint-Christophe, notamment sur l'insécurité. Cela fait deux ans que je vis à Saint-Christophe en HLM avec ma femme, je n'ai jamais eu de problèmes. L'urbanisme n'est pas déplaisant. Je ne participe pas trop à la vie associative. Cergy est pour nous un lieu de transition. Nous comptons accéder à la propriété. Dans le Vexin, au contact de la nature.»

Cécile Toutain

27 ans, intérimaire. «Je suis arrivée d'Argenteuil en 1982. Il n'y avait rien, juste des terrains verts. Plus tard, nous jouions dans les chantiers, nous visitions les bâtiments en construction. On pouvait jouer avec les matériaux ou le long des voies ferrées qui n'étaient pas encore en service. Il n'y avait pas de crainte. C'était comme si nous étions à la campagne, avec quand même une ambiance de ville. J'ai fait une bonne partie de ma scolarité loin d'ici, avec des trajets en transports en commun chaque jour. Aujourd'hui les efforts d'urbanisme n'ont servi à rien : les jeunes ne vivent pas mieux, et en plus ils veulent imiter ce qui se passe dans les autres cités. Il y a aussi beaucoup de squats ; des gens vivent dans des garages. La gare est le lieu où tous les jeun