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Libération

A l'ancre en plein Val-d'Oise

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Port-Cergy, second port fluvial de plaisance d'Ile- de- France
publié le 29 mars 2002 à 22h44

Une crêperie en clin d'oeil à la Bretagne, un couscous pour rappeler la Méditerranée et une taverne pour abreuver les marins d'eau douce. Lové dans une boucle de l'Oise, le port de Cergy-Pontoise accumule les références aux grands frères maritimes. Sa place du Grand-Hunier conduit sur le quai de la Tourelle, où les petits immeubles aux volets roses et bleus qui encadrent le bassin ont pris les noms de conquistadores et de flibustiers célèbres.

Mais ni hune ni voile de misaine à l'horizon. Sagement alignées le long de leurs pontons, une soixantaine de vedettes à moteur ­ certaines immatriculées à Toulon, Nice ou Sète ­ hivernent dans l'attente des beaux jours. «Nous sommes le deuxième port fluvial de plaisance d'Ile-de-France après l'Arsenal à Paris», sourit fièrement le «maître de port», Bruno Duvinage. A 54 ans, ce solide gars du Nord, «né sur une péniche», a passé une grande partie de sa vie à charrier des céréales sur tous les canaux de France, de Belgique, de Hollande ou d'Allemagne. Il a finalement jeté l'ancre en plein Val-d'Oise. «Parce que s'occuper d'un port, ça a toujours un rapport avec l'eau», explique-t-il en désignant d'un large mouvement du bras les quais qui donnent à ce quartier privilégié de la ville de banlieue parisienne des airs de cité balnéaire.

Des centaines de bateaux. Inauguré il y a une dizaine d'années, le port de Cergy a été conçu dans le cadre d'un vaste projet immobilier destiné à vendre des maisons avec jardin et place de bateau en bord de riviè