«On ferme la maison à la fin de l'année !» Thierry Quignard, directeur des activités économiques de l'Etablissement public d'aménagement Cergy-Pontoise (EPA, organisme à caractère industriel et commercial créé par l'Etat pour accompagner la naissance des villes nouvelles), est un peu colère. Au 31 décembre, la « ville nouvelle » ne sera plus « nouvelle » et toutes les questions d'aménagement, dévolues jusqu'alors à l'Etat, seront transférées au Syndicat d'agglomération nouvelle (SAN), instance regroupant les onze communes de l'agglomération. Du coup, les 70 employés de l'EPA risquent d'être remerciés. «Cette fermeture n'est pas prévue par la loi, précise Quignard. Comme nous sommes tous contractuels, nous nous retrouverons au chômage.» Le sort des salariés ainsi expédié, il reste à chiffrer le prix de ce transfert de compétences. «Et là, on est dans une partie de poker menteur», affirme-t-on de tous côtés. Car pour fixer le montant auquel l'agglomération achètera le foncier, il faut dresser un bilan objectif des différentes ZAC dont l'Etat a jusqu'à présent pris en charge l'aménagement.
Facilités. Or, depuis plus de trente ans, Cergy a considérablement valorisé son foncier d'entreprises en profitant du statut de «ville nouvelle». Alors qu'il était quasiment impossible pendant de longues années de venir s'installer à Paris ou en proche banlieue, les entités villes nouvelles jouissaient de très grandes facilités administratives et fiscales pour accueillir les entreprises. Ainsi