Après une longue convalescence, Tours a retrouvé la santé. Ville universitaire imprégnée de tradition médicale, la cité tourangelle, qui a vu naître quelques «pointures» de la médecine française comme Armand Trousseau et Pierre Bretonneau et lié son nom à l'un des plus illustres d'entre eux, François Rabelais, a réussi à se hisser à nouveau au premier plan dans ce secteur. Sa pratique de la médecine rime aujourd'hui avec recherche et expérimentations de pointe, et ses débouchés économiques confirment le rôle moteur que peut jouer la santé dans une ville de taille moyenne comme l'agglomération tourangelle.
Déficit. Tours revient pourtant de loin. En 1994, son centre hospitalo-universitaire est à la peine. Le vieil hôpital pavillonnaire datant de la fin du XIXe siècle meurt à petit feu, les talents fuient vers Paris tout proche et les comptes s'enfoncent dans le rouge. Le CHRU tourangeau affiche alors un déficit de 72 millions de francs et 250 emplois sont supprimés au sein de cet ensemble de 7 000 salariés, premier employeur de la région Centre. «Le U du CHRU était en train de disparaître», explique Alain Goudeau, professeur et chercheur en virologie et père du vaccin contre l'hépatite B. «Il fallait faire comprendre aux pouvoirs publics que la recherche universitaire était l'un de nos atouts essentiels pour l'avenir.» Pour redorer son blason, l'hôpital de Tours se devait donc de moderniser ses infrastructures, de muscler ses activités de recherche et de développer quelques pa