Cap au sud. Depuis plusieurs années, la ville de Tours s'étend dans cette direction, au-delà du Cher qui, avec la Loire au nord, enchâsse le centre-ville. Une extension concrétisée par la naissance d'un nouveau quartier, les Deux-Lions, sorti de terre il y a à peine une quinzaine d'années. Cette vaste prairie, qui était autrefois zone de marais inondée par le Cher mitoyen, a connu un développement spectaculaire qui en fait une aire d'expérimentations urbaines particulièrement en phase avec l'air du temps. La ville se veut ici économe de ses espaces, soucieuse du respect de l'environnement et de son fleuve sauvage, mixte, peu polluante, en un mot, durable.
Développement économique. Conçu comme une technopole, le quartier des Deux-Lions en a tous les attributs. Deux écoles d'ingénieurs et un institut pharmaceutique y ont élu domicile, ainsi que l'université de droit, flambant neuve, et une résidence étudiante. Près de 6 000 étudiants au total, sur les 24 000 que compte l'agglomération tourangelle. Une quarantaine d'entreprises se sont progressivement installées dans cette zone, bénéficiant de locaux construits par la ville et très aboutis sur le plan architectural. «Lorsqu'une entreprise a décidé de s'installer chez vous, encore faut-il qu'elle puisse trouver des locaux, explique Alain Goudeau, adjoint au maire chargé de l'urbanisme et du développement économique, et la plupart du temps elle n'en trouve pas.» D'où l'idée de se substituer aux promoteurs immobiliers le temps de c