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Libération

Squats, un défi en règle

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Le Théâtre de verre : un nouveau contrat avec la Ville ?
publié le 25 avril 2003 à 23h00

A quelques enjambées de la place d'Aligre, après le traditionnel verre dominical au Baron rouge, on peut aujourd'hui passer au tout nouveau Théâtre de verre. Pour discuter, regarder deux ou trois toiles rapidement accrochées et observer déjà la métamorphose du lieu. Dans la verdoyante impasse Barrier de ce XIIe arrondissement, une dizaine d'artistes occupent une ancienne miroiterie depuis le 21 mars. Un squat de plus ? Peut-être d'un type nouveau. C'est, à Paris, la première «ouverture» d'un lieu à s'être effectuée de manière non clandestine. Et peut-être la préfiguration d'un nouveau mode de relations entre élus et artistes sur le mode de ce qui se fait déjà à Berlin ou à Lausanne.

Si la police s'est immédiatement présentée pour faire valoir les droits des héritiers du propriétaire défunt, les élus verts du quartier de l'arrondissement, Frédéric de Beauvoir en tête et Dominique Larrey, ont, eux, apporté leur soutien à ce collectif, essentiellement des ex-squatters de BoliveArt expulsés en mars dernier. Autour d'eux encore, les artistes de l'association Interface.

Coup de chance, cette ancienne petite entreprise était en cours de préemption par la Mairie de Paris qui a le projet d'y reconstruire une halte-garderie. Ce coup de poker n'est pas fortuit, les artistes étaient bien renseignés. Bien joué, donc, même si cela a pris un peu de court l'Hôtel de Ville, en pleine discussion avec les artistes d'Interface toujours à la recherche de bâtiments parisiens à investir de manière