Perpignan envoyée spéciale
Il y a un avant/après le Mediator à Perpignan. Avant, vous dit-on, on pouvait voir les grosses machines de la variété au palais des Expositions. Ou des petites formations néopunk, garage, gothique au bar le C'Rokmore. Entre les deux, rien ou presque. En 1997, la ville a repris un ancien cinéma porno à l'abandon et y a installé le chaînon manquant. Un lieu où l'on peut entendre ou voir «des musiques actuelles, traditionnelles, du jazz, du cirque de création, des expérimentations qui mêlent spectacle vivant et nouvelles technologies». Tel est le programme du Mediator, résumé par Maurice Lidou, son directeur.
Mais le Mediator n'est pas seulement une salle de spectacles. Dans une ville qui n'a pas une offre culturelle considérable, dotée d'assez peu d'étudiants, certaines programmations ne vont pas de soi. Le Mediator est donc une sorte d'école pour le public. Depuis septembre, il utilise son hall pour faire «des petits concerts apéro tous les quinze jours avec des artistes qui viennent d'être produits par les labels locaux», explique le directeur. Des concerts gratuits. «Parce que si l'entrée était payante, nous ferions cent personnes», poursuit-il. Là, c'est simple, régulier (à 18 heures), et cela peut donner envie d'autre chose.
L'espace multimédia, ouvert en février, doit servir également à faire découvrir des «productions artistiques, commercialisées ou pas». Gratuit encore, d'accès libre de 17 à 20 heures. Les spectacles jeune public, eux aussi, amè