Je suis libre de faire ce qu'il me plaît au Mans. C'est ce qu'elle me dit. Elle me dit aussi si je veux je dis des choses mal, des choses je veux dire si je veux je dis c'est pas bien. Le Mans c'est moche. Il pleut tout le temps, les ruelles sont encore pleines de boue, on n'a rien nettoyé depuis les soeurs Papin. Je dis ça si je veux. Si ça me plaît de dire comment elles sont les rues je le dis. Par exemple au Mans, car on dit pas «à le Mans», mais «au Mans», c'est la première chose qu'il faut savoir en arrivant. Donc au Mans, quand il fait beau malgré tout et que c'est dimanche, il y a le marché du centre-ville, beaucoup d'artistes qui exposent au Vieux-Mans viennent aux jolies terrasses, face au marché où le fromage coûte cher mais il est réputé, car si on veut des marchés pas chers et pas réputés et sans terrasses ni artistes, il faut aller un peu plus loin, à Pontlieue ou aux Sablons, c'est ce qu'on nous dit quand on arrive au Mans, on nous dit maintenant dans le Vieux-Mans il n'y a plus que des gens bien, et tout le monde se presse sur les hauteurs et profite du bon air. Ouf ! Plus de pauvres au Vieux-Mans ça fait du bien, c'est ce que je me disais quand je suis arrivé là, je me suis dit où on va me mettre ? Finalement on a trouvé un petit endroit sur le boulevard Geneslay avec ma famille et fait connaissance avec le concierge, qui baptisait gentiment ma fille du nom de «pétasse», et fréquenté la population populaire, car Le Mans est populaire dans sa périphérie et les
Je suis libre de faire ce qu'il me plaît au Mans.
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par Charles PENNEQUIN
publié le 24 septembre 2005 à 3h48
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