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Les esprits frondeurs de la Fonderie.

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C'est un endroit magique et foutraque à la fois. Centre de création théâtrale renommé, QG associatif, foyer d'engagements politiques, auberge... La Fonderie, c'est l'esprit squat version autorisée. Un lieu chaleureux et familial, raconté par ceux qui l'ont fait.
publié le 24 septembre 2005 à 3h48

Le Mans envoyé spécial

Si la Fonderie était une auberge, Laurence Chable en serait la mère aubergiste. Ça tombe bien, la Fonderie est aussi une auberge. Les médias connaissent moins Laurence que François Tanguy. Normal, c'est lui qui signe les spectacles que le Théâtre du Radeau invente à la Fonderie et que Laurence joue parfois, comme actuellement dans Coda. Mais, à la Fonderie, François et Laurence font la paire. L'aventure du Radeau est d'ailleurs née naguère de la rencontre entre Laurence Chable, la Sarthoise native du Mans, et François Tanguy, un très jeune metteur en scène venu de Paris, aujourd'hui artiste hors norme.

Passé quelques spectacles, au milieu des années 80, l'équipe du Radeau ouvre la porte d'un ancien garage Renault, rue de la Fonderie, et s'installe dans un recoin. Naît un «projet artistique» qui ne ressemble à rien. Les metteurs en scène Claude Régy ou Jean-Marie Patte, pour ne citer qu'eux, se penchent sur son berceau. Jean-Claude Boulard, le maire PS, a laissé l'équipe du Théâtre du Radeau investir le reste de ce bâtiment devenu entrepôt pour divers services municipaux qui allaient partir un à un.

Aujourd'hui, le lieu a grandi. Dans tous les sens du terme. C'est un vaste entrelacs d'espaces magnifiques (4 000 m2, la surface d'un hypermarché), travaillés par l'architecte Patrick Bouchain, ouvert aux vents des idées, des propositions. Ne cherchez pas la «brochure de saison». Ni, sur la façade, un logo ou un néon. Hormis le nom de l'arrêt du bus n° 15 et ce