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Libération

La Section paloise, monument historique

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Seul béarnais du département derrière deux basques, le club de rugby local peine à se maintenir dans le Top 14.
publié le 18 mars 2006 à 20h40

Pau envoyé spécial

Un tombereau de cierges brûlés, des pattes de lapin accrochées aux flottants, les figurines des adversaires percées de mille clous... Tout sera bon pour permettre à la Section paloise de rester la saison prochaine dans le Top 14, parmi l'élite du rugby hexagonal. M. le maire lui-même, croyant dur comme fer à l'astrologie et superstitieux pour quinze, y met du sien. Du sonnant et trébuchant, d'abord. L'automne dernier, la municipalité a débloqué en urgence près de 730 000 euros pour combler un trou. Surtout, André Labarrère a retrouvé le chemin du Hameau, du nom du stade qui accueille la Section. C'était il y a un mois, à la veille du derby basco-béarnais contre l'Aviron bayonnais. Sur le terrain ­ et dans les vestiaires ­, Dédé est allé encourager ses petits. Il fera de même ce samedi, où la Section se déplace à Montpellier, chez d'autres menacés de relégation. Le sénateur-maire en appellera sans doute au patriotisme sportif. «Pau vit, respire rugby, a-t-il pour habitude de scander. La Section, c'est plus qu'un club, c'est l'un des monuments historiques de la ville.» Et au-delà : du Béarn.

Plantage. Car si la Section paloise plonge en deuxième division, le rugby des Pyrénées-Atlantiques ne sera plus représenté que par deux clubs, tous deux basques : l'Aviron bayonnais et le Biarritz olympique. De quoi désespérer la moitié du département. Car ici, avant d'être «du 64», on est béarnais ou on est basque. Au conseil général, présidé par le centro-basque Jean-Jac