Apostolos, Juliette, Louis, Camille et six autres (1) ont entre 19 et 27 ans et sont venus de l'étranger ou de province pour étudier à Paris. Comme beaucoup d'étudiants, ils ont «galéré pour trouver un logement». Ils racontent leurs plans, leurs astuces et anecdotes, avec le Crous (2), les parents ou les propriétaires.
Alexandra, 200 euros de loyer
22 ans, mastère de psychologie à Jussieu.
«Les deux premières années, je vivais chez mes parents, mais ça se passait mal. J'étais suivie par une psy (c'est fortement conseillé en psycho) et elle m'a recommandé une assistante sociale du Crous. Comme je ne suis pas boursière, je peux prétendre aux allocations d'études que propose le Crous, c'est-à-dire que c'est la fac et non l'Etat qui paye, si tu prouves que tu n'es plus chez tes parents, explique-t-elle. Du coup, ça fait trois ans que je vis dans un appart de 18,50 mètres carrés (loyer 200 euros) trouvé par les services du Crous. Je reçois une allocation de 400 euros.»
Pour obtenir l'allocation, on ne peut postuler que quand on est inscrit à la fac, c'est-à-dire aux alentours du mois de septembre. Or la commission met presque trois mois à statuer sur les dossiers «donc tu te sers la ceinture jusqu'en janvier, poursuit Alexandra. J'ai environ 600 euros par mois : 400 grâce à l'allocation d'études et 200 qui viennent des baby-sittings que je fais trois à quatre soirs par semaine. D'ailleurs, on m'a bien fait comprendre que ç