Menu
Libération

Vulcania crachote

Article réservé aux abonnés
Après des années de déficits et un positionnement raté, le centre européen du volcanisme tente de se moderniser pour se transformer en véritable parc d'attractions.
publié le 9 février 2007 à 5h56

Clermont-Ferrand correspondance

Dans la navette Magma Explorer, attraction de Vulcania 2007, François-Dominique de Larouzière, directeur scientifique, explique que les visiteurs devront «réussir une nouvelle expédition» car «les deux précédentes missions ont été un échec». Ils ne seront pas les seuls. La direction du parc doit, elle aussi, réussir après une série de sérieux problèmes. Et ce n'est pas facile.

Depuis son lancement en grande pompe par l'ex-président de région Valéry Giscard d'Estaing en 2002, l'historique «centre européen du volcanisme» a plutôt échoué. Mission donnée par le fondateur : 800 000 visiteurs en 2005. Résultats réels : 620 000 l'année d'ouverture, 580 000 en 2003, 420 000 en 2004, 350 000 en 2005, 200 000 en 2006... La courbe du déficit, elle, est partie dans le sens inverse : 1,7 million d'euros en 2004, 3 millions en 2005... «De toute façon, Vulcania n'est aménagé que pour accueillir 350 000 à 400 000 personnes», tempère le directeur scientifique. «La première année a généré des mécontentements, renchérit Jean Mallot, président de la SEM Volcans qui gère Vulcania. Les visiteurs étaient accueillis dans de mauvaises conditions, les travaux n'étaient pas terminés, ils partaient déçus.»

Pédagogie. A peine élue en 2004, la nouvelle équipe régionale prend des mesures et considère que fermer coûterait plus cher que continuer. Des enquêtes sont lancées, tant sur les retombées touristiques que sur les carences de la