A Paris, Bertrand Delanoë «prend enfin son pied après un début de campagne chiant à mourir», résume un proche. A mesure que l'échéance du 9 mars approche, le maire PS sortant se démène pour garder «un temps d'avance» et obtenir des Parisiens, comme il le dit, un «vote de vérité».
A la tribune, comme ce mercredi soir où il enchaîne deux meetings dans les XIXe et Xe arrondissements, Delanoë se casse la voix sur les «44 000 habitants» et les «22 000 emplois» regagnés dans la capitale, le «milliard d'euros !» qu'il promet d'investir pour l'innovation et la rechercheet les «40 000 logements» sociaux à bâtir. Il épingle les Verts «malthusiens» sur l'emploi, «aberrants» sur les projets de construction de tours. Assure le Modem de «son respect», mais renvoie la balle aux centristes : à eux de «s'apercevoir que la gauche et la droite ce n'est pas pareil» et de le rallier «avant le premier tour».
A l'étroit. Soudain, le voilà qui conjure son auditoire de «surtout ne pas voter pour prolonger [son] mandat, mais de penser à 2008-2014». Façon de préparer une sortie anticipée? «J'aborde ce rendez-vous avec sérénité et gravité», déclare-t-il, gare de l'Est, à un public de sympathisants socialistes aussi sérieux que lui. Qu'il finit par chauffer en leur promettant «un espace vert autour de la statue de la place de la République». «Il est honnête et travailleur», frétille Marie-Thérèse, une