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Libération

Influence du trafic

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Couloir de bus, Vélib'. La politique de transports, emblématique de la mandature Delanoë, est au coeur de la campagne.
publié le 16 février 2008 à 2h21

Après le tandem, le duel. Bertrand Delanoë et Denis Baupin, son adjoint Vert aux transports, tous deux candidats, se disputent la paternité du tournant pris dans la politique de déplacements à Paris : boulevards «civilisés», quartiers verts, tramway des Maréchaux, couloirs de bus protégés par des murets. Et le vélo en libre-service Vélib' en cerise sur le gâteau. Résultat : la circulation automobile sur les grands axes a baissé de 20 % et, selon une étude Airparif, la pollution dans la capitale de 6 % entre 2002 et 2007. Un gain modeste si on le rapporte à celui qu'a engendré la seule amélioration technique des moteurs (26 % de pollution en moins). Est-ce trop juste au vu de ce que coûtent les grands travaux de voirie ? Ou fallait-il un signal de frein bien visible ?

Ayatollah antivoiture. Pour l'heure, Delanoë surfe sur le succès du Vélib' : 14,4 millions de locations début février. Il en décline le concept dans son projet Autolib : 2 000 voitures propres en libre-service dès 2009. Baupin dénonce ce dispositif qui, selon lui, risque de concurrencer les taxis, le Vélib' et les transports collectifs. Ce faisant, il prend le risque d'apparaître comme un ayatollah antivoiture.

Ratés. Le maire sortant ne se fait pas prier pour reconnaître certains ratés des aménagements de voirie, façon d'en faire implicitement porter le chapeau à Baupin. «Sur le boulevard Magenta, il y a des choses à améliorer. Boulevards Saint-Marcel et de Port-Royal, on s'est carrément plantés», a ainsi