Qui aura la main sur le Grand Paris ? La gauche emmenée par Bertrand Delanoë, ou la droite cornaquée par Nicolas Sarkozy soi-même ? Pour le moment, on s'observe. Mais l'organisation de la zone centrale de l'Ile-de-France est bel et bien devenue un enjeu de pouvoir. Et chacun attend ce qui sortira des municipales pour évaluer l'état des forces en présence.
Longtemps, l'affaire n'a intéressé que Paris et quelques collectivités préoccupées par l'absence de structure d'agglomération. La conférence métropolitaine est née de l'initiative de ces convaincus, dont l'animateur principal est le Parisien Pierre Mansat, adjoint (PCF) aux relations avec les collectivités territoriales. L'UMP a boycotté ce club informel, et la conférence a phosphoré au fil des mois dans l'indifférence générale.
Et voilà qu'à l'automne, le président de la République s'est emparé du sujet en annonçant une consultation internationale d'architectes sur la «métropole de l'après-Kyoto». Dix équipes devaient être choisies ces jours-ci, mais la sélection viendrait d'être repoussée au lendemain des élections. On attendra. Tout reste à préciser : jury, comité de pilotage, accès aux deux agences d'urbanisme de Paris (Apur) et de la région (Iaurif) qui n'ont pas été associées.
A préciser aussi, la gouvernance. Un comité interministériel d'aménagement du territoire aura lieu à l'automne pour poser les bases d'une structure créée par une loi ad hoc. On évoque aussi la création d'un secrétariat d'Etat à l'Amén