Hasard du calendrier, la Sainte Françoise se souhaite le 9 mars, jour du premier tour des élections municipales. Dans les rangs de l'UMP parisienne, certains redoutent déjà que ce ne soit «la fête à Françoise de Panafieu», leur chef de file. Car «cette campagne ressemble de plus en plus à la chronique d'une défaite annoncée», se lamente la tête de liste d'un des 20 arrondissements parisien.
Françoise de Panafieu balaye d'un revers de main les sondages qui la placent très loin derrière Bertrand Delanoë. «Ce ne sont ni les plans médias, ni les sondages qui font les élections», a-t-elle annoncé lors de son premier grand meeting parisien, le 7 février à Paris, malgré un public relativement peu nombreux à l'échelle du poids de l'UMP locale. Mais en petit comité, elle s'inquiète de la détérioration du contexte national pour la droite. «Sur les marchés, les Parisiens nous font des réflexions sur l'étalage de la vie privée de Sarkozy», reconnaît-elle.
Primaires âpres. Ses difficultés sont pourtant bien antérieures. Elles remontent à des primaires âprement disputées, dont les traces se font encore sentir. Elles ressurgissent même de plus belle, la perspective de l'échec nourrissant la bagarre à venir pour s'emparer du leadership à droite.
Les listes dissidentes se multiplient, comme celle du navigateur Gérard d'Aboville «venu s'échouer dans le XVe». Deux poids lourds du parti sarkozyste dans la capitale, Pierre Lellouche, tête de liste dans le V