Le développement du logement social et la lutte contre l'habitat insalubre ont constitué les deux grands axes de la politique du logement de la mandature de Bertrand Delanoë. Ces choix se retrouvent dans les documents budgétaires. Les engagements financiers en faveur de la création de HLM sont passés de 87 millions d'euros en 2001 à 306 millions d'euros en 2007. Et les crédits pour résorber les taudis s'élevaient à 53 millions d'euros l'an dernier contre 2 millions à peine pendant l'ère Tiberi.
Engagement budgétaire. Le logement a été l'une des trois grosses priorités de la municipalité avec les transports et la construction de crèches et de haltes garderies. Mises bout à bout, les sommes consacrées par la capitale à l'habitat correspondent à un engagement budgétaire de 629 millions d'euros en 2007 contre 201 millions en 2001 (1). L'effort est considérable.
Pourtant, une majorité de Parisiens n'a pas le sentiment d'en tirer un quelconque bénéfice. Depuis 2001, les loyers du privé - déjà au zénith - ont continué à galoper plus vite que l'inflation (+ 3 % en 2007 par exemple). Des hausses qui frappent plus de la moitié de la population, puisque 52,6 % des ménages parisiens sont locataires du parc privé (2). A la transaction, c'est encore pire : les prix de l'immobilier ont doublé pendant la mandature, atteignant 6 181 euros le mètre carré fin 2007 contre 3 059 euros au deuxième trimestre 2001.
Pourtant, l'équipe municipale en place n'est pas responsable de cette situation. Pour u