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Libération

Un quartier nommé désir

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publié le 16 février 2008 à 2h21

C'est ici que Paris bascule, entre la Bastille et la porte Dorée. En 2001, les électeurs du XIIe avaient donné à la socialiste Michèle Blumenthal une courte victoire. Courte, mais décisive, puisque grâce à elle, la gauche obtenait une majorité inespérée au conseil de Paris. Sans le XIIe, l'élection Bertrand Delanoë n'aurait pas été possible. Et en 2008, sans le XIIe, Françoise de Panafieu, la candidate UMP, n'a aucune chance. Pour mener la plus cruciale des batailles parisiennes, l'UMP a fini, après de longues tergiversations, par investir Jean-Marie Cavada. Jusque-là proche de François Bayrou, l'ex-animateur télé n'a pas révélé au prix de quelles promesses il a choisi de céder aux sirènes de l'ouverture.

Parachutage. C'est à l'Elysée que la question a été tranchée. Toutes les hypothèses avaient été envisagées. Le parachutage de l'incontrôlable Jean-Louis Borloo ou celui de Rachida Dati. De David Douillet ou Claudie Haigneré. Mais le fiasco de la candidature bling-bling d'Arno Klarsfeld aux législatives a calmé beaucoup d'ardeurs : en juin 2007, le protégé de Sarkozy a été sévèrement battu par la socialiste Sandrine Mazetier (55,9 %).

Avec sa colistière, la ministre de l'Economie Christine Lagarde, Jean-Marie Cavada est censé donner à l'UMP le sérieux et la compétence qui manquaient à l'avocat patineur. Mais les sondages démontrent que cet austère casting ne fait pas de miracle. Selon une enquête Ifop réalisée fin janvier, Michèle Blumenthal domine de 10 points son rival, au p