La montagne, star des vacances d'hiver
- LA NEIGE TARDE à tomber mais voilà des chiffres qui devraient remonter le moral des montagnards, nez pointés sur le flocon. L'hiver dernier, lui aussi fort lent à démarrer, a été bon, très bon. Selon une étude de l'Insee, les séjours de sports d'hiver 1993-94 ont été plus nombreux que les séjours à la campagne. Du jamais vu depuis dix ans.
Sur les 30% de Français qui ont quitté leur pénates en hiver, soit 2% de plus que l'année précédente à même époque, 10% ont pris la direction des pistes, contre 8% l'année précédente. Le profil du skieur reste, c'est sans surprise, d'abord parisien. Plus étonnant en revanche, plus de la moitié des habitants de la capitale (57,6%) partent d'une manière générale en vacances d'hiver, alors qu'ils ne sont que 28,3% à le faire dans les autres agglomérations. Ce sont les Parisiens et leurs voisins franciliens qui ont le plus augmenté le nombre de leurs départs à la neige. A cause de leurs revenus élevés mais pas seulement. Les Parisiens qui disposent de revenus moyens partent plus que les autres en vacances d'hiver. Selon l'Insee, c'est donc aussi affaire de comportement. Février a été le mois royal pour mettre la clé sous la porte (plus de 1,4 million de séjours au ski en 1994) et l'enneigement, tout aussi royal, s'est étalé jusqu'au printemps, augmentant là encore la fréquentation des pistes. Du coup, les séjours à la montagne, hors ski, ont fondu à 7% contre 9% en 1992-93. Quand neige il y a, autant s