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La masturbation parée de ses vertus par une revue scientifique britannique

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publié le 2 janvier 1995 à 0h39

Les hommes, selon différentes enquêtes, s'adonneraient au plaisir

solitaire plus fréquemment que les femmes.

La masturbation parée de ses vertus par une revue scientifique britannique Puritains, les Anglais? Pas vraiment, si l'on en croit l'éditorial péremptoire que «The Lancet», prestigieux journal scientifique britannique, consacre cette semaine à l'art et à l'histoire de la masturbation à travers les âges. Intitulé Politiques de la masturbation, cet éloge prend prétexte de la récente éviction de Joycelyn Elders, ministre de la Santé américain, remerciée par Clinton pour avoir vanté les mérites de cette pratique habituellement discrète, suggérant même qu'on enseigne son art dans les lycées et collèges. «Joycelyn Elders restera dans l'histoire comme une pédiatre distinguée et un ministre très courageux, démissionné pour avoir dit la vérité», conclut The Lancet qui en profite pour dresser un divertissant tableau historique des plaisirs solitaires.

Fin connaisseur, Woody Allen a décrit la masturbation comme «l'acte sexuel avec la seule personne que vous aimez vraiment». Plus scientifique et plus optimiste, le Lancet rappelle que se masturber consiste à faire l'amour avec la seule personne dont vous connaissez parfaitement l'histoire sexuelle. De là à en faire la forme la plus safe du safe sex, il n'y a qu'un doigt que franchit cette revue... La masturbation, qu'elle soit personnelle ou respective, est effectivement considérée comme la plus drastique des techniques de safe sex.