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Libération

L'implantation d'un distributeur de seringues pique au vif les Orléanais

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publié le 9 janvier 1995 à 0h29

Orléans,

correspondance La machine n'est toujours pas installée, pourtant tout un quartier du centre ville s'enflamme. Un député UDF candidat aux élections municipales s'en mêle mais l'expérience aura bien lieu.

«En tant que mère de famille, je suis indignée. Contre une seringue usagée, le drogué va en recevoir deux. C'est de l'incitation à la drogue. J'ai honte pour ma ville!», lâche une riveraine de la rue Bannier, une artère centrale d'Orléans (Loiret). A l'entrée de cette voie très fréquentée, contre le mur d'une petite église et avec la bénédiction de l'évêque d'Orléans, un échangeur de seringues sera apposé le 15 janvier. A l'initiative de l'association Aides Orléans, ce projet a été rondement mené. Comme à Nîmes ou à Tours, sur des crédits alloués par le ministère de la Santé dans le cadre de la prévention du sida, il a été décidé d'implanter le distributeur pour un coût de 100.000 francs dans le centre ville d'Orléans. Contre une seringue usagée déposée dans ce distributeur, ce dernier délivre un kit comprenant deux seringues neuves, un flaconnet d'eau pour les préparations injectables, deux compresses stérilisées d'alcool et un préservatif, le tout enroulé dans un formulaire où on trouve des recommandations et les numéros de téléphone d'associations de prévention du sida et de la toxicomanie. Partenaires et financeurs du projet, la Caisse primaire d'assurance maladie et la Ddass du Loiret y voient«une action responsable de prévention du sida et de réduction importan