Pour qui s'inquiète du développement de la pollution dans les villes
et de l'accroissement sans fin de la circulation automobile, le télétravail était présenté comme le remède à tous les maux. Une étude réalisée par l'administration américaine et récemment commentée par le Centre de prospective et de veille scientifique (1) montre qu'il est encore bien difficile de tirer quelques conclusions dans ce domaine. Parce que le télétravail est une forme d'occupation encore bien jeune. Parce que les expériences, même si elles concernent aujourd'hui 2% de la population active américaine et vraisemblablement 10% d'ici la fin de la décennie, sont encore trop restreintes et limitées à des catégories d'employés ou de managers «soigneusement sélectionnés». Autrement dit, personne ne sait encore mesurer l'impact d'une pratique dont le développement dépasse celui de la volonté des employeurs et des salariés. De nombreuses autres conditions doivent en effet être remplies pour qu'une personne devienne «télétravailleur», soit à son domicile, soit dans un centre satellite installé à proximité ou dans une zone résidentielle. Parmi celles-ci, on peut citer les pressions gouvernementales et notamment l'application d'incitations réglementaires telles l'augmentation des taxes sur les carburants, l'application obligatoire de tarifs de stationnement, la suppression des subventions aux parkings et une surtarification du stationnement dans les centres. Dans cette optique, le bureau de l'énergie de l'