Une étude scientifique confirme le caractère mortel d'un médicament
contre l'asthme La revue médicale anglaise The Lancet publie une étude qui prouve la responsabilité d'un médicament, le fénotérol, dans la vague de décès qui a frappé des asthmatiques néo-zélandais à la fin des années 80. Le fénotérol est un des produits antiasthmatiques les plus prescrits dans les pays anglo-saxons, essentiellement sous le nom de Berotec, médicament en spray utilisé par les asthmatiques pour prévenir ou enrayer leurs crises. Il s'agit d'un produit bétamimétique, qui a la propriété de s'opposer au resserrement des bronches qui caractérise la crise d'asthme. De l'avis général, l'apparition, dans les années 60, de ces bétamimétiques en inhalateur a bouleversé le pronostic de l'asthme. Mais rapidement, on a constaté une augmentation inquiétante du nombre des décès d'asthmatiques. Une coïncidence pour le moins fâcheuse qui allait déclencher une véritable psychose chez ces malades. Personne, cependant, n'a jamais pu prouver un lien de causalité entre l'utilisation des bétamimétiques et cette vague de décès. Sauf en ce qui concerne le fénotérol.
En 1989, une étude réalisée en Nouvelle-Zélande indiquait qu'une épidémie de décès frappait les asthmatiques de ce pays, depuis 1976, date de la commercialisation du fénotérol. Pendant dix ans, la mortalité a été plus élevée chez les asthmatiques néo-zélandais, comparée à celle des autres pays. Plus tard, une étude canadienne a mis sérieusement en cause l